Musée Roger Comte “Trianon”

Il est la concrétisation d’un rêve fou de ce couple d’artistes excentriques : transformer une demeure en un petit musée pompeusement nommé « Trianon ».

Décédé en 2006, le peintre a tout légué (une centaine de tableaux et des meubles) à la ville d’Hérimoncourt, à condition de perpétuer le lieu en l’état (depuis 1993, la commune d’Hérimoncourt était propriétaire de la maison qu’elle avait achetée aux héritiers de Cécile décédée en 1987). Une convention lie une association « Les Amis du musée Roger Comte », et la ville, pour entretenir et faire connaître ce musée et l’œuvre du peintre.

Un joli bassin avec jet d’eau agrémente la cour d’entrée. Elle est l’œuvre du tailleur de pierre André Soulet, de Sancey-le-Long, qui a aussi travaillé pour la chapelle Sainte Cécile.

Au rez-de-chaussée, 2 pièces ont été transformées en petits salons :

– le salon Premier Empire avec le fameux autoportrait du peintre en hussard de la garde.
– Le salon Marie-Antoinette avec un grand tableau représentant Cécile devant calèche et chevaux, ainsi que quelques pastels qu’elle a réalisés.

Un passage « bibliothèque » donne sur la salle des dernières œuvres de Roger Comte (2005-2006).

A l’étage, deux grandes salles d’exposition de tableaux très originaux, autoportraits, peintures religieuses, fantasmagoriques, tryptique de Montbéliard de 1942, polyptique de Belfort datant de 1958, natures mortes, croquis …

Sous les toits, on peut visiter l’atelier du peintre, où il a vécu ses 15 dernières années.

A l’extérieur, dans une dépendance occupée autrefois par une buanderie, un bûcher et un garage où Roger et Cécile ont aménagé une chapelle. Les vitraux dessinés par Cécile ont été réalisés par le maître verrier Armand Jaegy d’Elbach. Celui-ci a réalisé d’autres vitraux dans le musée. Les fresques du nouveau testament ont été peintes par Roger Comte.

La grille d’entrée du jardin est l’œuvre d’un ferronnier d’art, Jean-Pierre Disch de Grosmagny, d’après la grille du parc du château de Champs-sur-Marne, en région parisienne.

L’ensemble, jardin, maison, chapelle, forme un tout indissociable dans l’esprit de Roger Comte qui a voué ses dernières années à la réalisation de ce projet, jusque dans les moindres détails, aidé par de nombreux amis, artisans… L’inauguration officielle du musée a eu lieu en 1997 et le peintre en a assuré les visites jusqu’à sa mort.