La source du Lison – Nans-Sous-Sainte-Anne

Petite randonnée faisant découvrir les richesses naturelles de la vallée du Lison, la Taillanderie et le village de Nans-Sous-Sainte-Anne.

Situé dans une reculée jurassienne caractéristique, on y trouve la résurgence d’un des réseaux spéléologiques les plus vastes de France, le Verneau souterrain dont plusieurs accès se trouvent sur la commune de Déservillers, à 7 km de là.
Depuis 2002, Nans-sous-Sainte-Anne est équipé d’une via ferrata, “les Baumes du Verneau”.
Un ruisseau, le Verneau traverse le village et se jette dans le Lison, lui-même un affluent de la Loue. Les sources des deux rivières précitées offrent un grand attrait touristique.
Enfin, une taillanderie (forge fabricant des outils de coupe tels des faux) datant du XIXe siècle, en parfait état de fonctionnement est visitable. Elle appartenait aux frères Philibert.

Départ de la place de l’école à Nans-Sous-Sainte-Anne

2 La Taillanderie

Créée en 1828 par Arsène Lagrange, la Taillanderie est reprise en 1865 par la famille Philibert qui l’exploite jusqu’à sa fermeture en 1969.
Témoignage de l’histoire industrielle de Franche Comté, elle a conservé son installation hydraulique toujours en fonctionnement. Les grandes roues à augets et la turbine permettent d’admirer les ingénieux systèmes mis en place pour la fabrication des faux et outils tranchants.
La taillanderie va longtemps prospérer à la pointe du progrès technique d’alors. Témoin de cette notoriété : la turbine, la machine Gramme permettant de fabriquer du courant continu et le moteur semi-diesel destiné à pallier les irrégularités de l’énergie hydraulique. Autant d’innovations présentées aujourd’hui au visiteur, aux côtés des impressionnants martinets de forges et soufflets en chêne.
En activité jusqu’en 1969, la taillanderie a longtemps été l’un des plus importants sites de production de faux et outils taillants de France.
La visite permet de comprendre la fabrication d’une faux, ou comment le fer se transforme grâce à la force de l’eau et au génie de l’homme. Entre visite d’ateliers et projection vidéo, découvrez l’organisation d’une ferme-atelier traditionnelle.
Primée au concours national des Chefs d’oeuvre en péril, la taillanderie représente un témoignage du patrimoine architectural et technique régional de première importance.
Depuis 1984, la totalité de la taillanderie de Nans-sous-Sainte-Anne est classée au titre des Monuments Historiques.

3 La grotte Sarrazine

La grotte Sarrazine se trouve au sein d’une “cathédrale sauvage” : c’est une grande arcade de 100 m de haut et de 30 m de large creusée dans les calcaires du jurassique moyen.
L’exploration de la grotte est réservée aux spéléologues très expérimentés. En cas d’orage violent sur les plateaux, la source du Lison se charge d’un important volume d’eau sous pression. Au-delà d’un certain débit, le trop-plein d’eau rejoint la grotte Sarrazine et inonde très rapidement l’enchevêtrement des galeries. En février 1978, on a relevé au même instant, un débit de 16 m3/seconde à la grotte Sarrazine et 30m3/seconde à la Source du Lison. Le Bief Sarrazin est le nom du ruisseau qui coule… ou ne coule pas.
Dans la région, “bief” signifie cours d’eau temporaire

4 Le Creux Billard

Le Creux Billard est un gouffre d’effondrement cylindrique de plus de 100 m de haut, accessible par un sentier annexe à partir du sentier vers la source du Lison.
A voir lorsque les eaux sont abondantes et alimentent sa cascade qui constitue en quelque sorte un « regard » sur le cours d’eau souterrain du Lison.

5 La source du Lison

La rivière du Lison prend sa source au fond de la reculée de Nans-sous-Sainte-Anne. Elle est considérée comme la plus belle des sources résurgentes de la région.
Le lieu est en effet très agréable : l’ample vasque aux eaux vertes qui accueille la résurgence des eaux du Doubs est nichée au coeur des falaises, et est alimentée par plusieurs cascades. Ce paysage a d’ailleurs inspiré de nombreux peintres, dont le franc-comtois Gustave Courbet.
Le Lison est également l’un des plus vastes réseaux de spéléologie de France.
La source du Lison est à l’origine de la législation sur la protection de l’environnement. En 1899, le propriétaire d’un moulin aujourd’hui détruit, prévoyait de capter l’eau et de remplacer la cascade par une conduite forcée. La source étant propriété communale, les habitants de Nans-Sous-Sainte-Anne se mobilisèrent et firent appel au député Charles Beauquier. Après deux procès, ils gagnèrent définitivement en 1902. Pour conforter la victoire juridique du Lison et protéger les sites pittoresques de France, Charles Beauquier fit voter le 21 avril 1906 la première loi de protection de l’environnement, dite « loi Beauquier ». Le site de la source du Lison est classé depuis le 2 mai 1912.

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Adresse

25330 NANS-SOUS-SAINTE-ANNE

GPS

46.976926946735, 5.9994176446732

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