La nécropole nationale de Morvillars

À ce jour, ce cimetière rassemble 160 tombes de soldats morts lors de la Première Guerre Mondiale à l’hôpital de Morvillars

La nécropole nationale de Morvillars regroupe les corps des soldats morts pour la France lors des combats sur le front alsacien et ceux décédés dans les deux hôpitaux temporaires ouverts dans le château Louis Veillard et l’hôpital d’évacuation 54B ouvert en 1917. Aménagé en 1924, ce cimetière est agrandi, en 1979, pour recevoir les corps exhumés du cimetière militaire B de Morvillars et du cimetière communal de Chavannes-les-Grands. Aujourd’hui, il rassemble, les corps de 160 soldats inhumés en tombes individuelles. Parmi eux, reposent Thomas Robertson, soldat britannique décédé en février 1919 et quatre combattants décédés en novembre 1944

Le “Kilomètre Zéro” et les premiers combats sur la frontière
Dans les premiers jours du mois d’août 1914, chacun des belligérants masse ses forces derrière la frontière. Le “Kilomètre Zéro” du front occidental se situe ainsi à Pfetterhouse, proche de frontière suisse et allemande. En ce lieu devenu symbolique, le gouverneur militaire de Belfort y porte ses premières défenses, mais, en raison de la neutralité de la Suisse, ce front reste stable. Avant le début des opérations militaires, le général Joffre laisse un mince corridor démilitarisé où se multiplient les escarmouches. Au cours de l’une d’elle, alors que la guerre n’est pas encore officiellement déclarée, le 2 août 1914, le caporal français, Jules-André Peugeot et le lieutenant allemand, Camille Meyer perdent la vie. Ces deux hommes sont déclarés comme les deux premiers morts du conflit. A Joncherey (Territoire de Belfort), un monument rappelle le souvenir de ces deux morts.

La bataille des frontières en Haute-Alsace, 7-22 août 1914
Au terme de la guerre de 1870-1871, l’Alsace et une partie de la Lorraine sont annexées par les Allemands. Au début de l’été 1914, le général Joffre, conformément aux objectifs du plan XVII, choisit de conduire une offensive visant à reprendre ces provinces perdues. Dès le 6 août, malgré quelques accrochages violents, la 1ère armée française progresse rapidement dans la région d’Altkirch. Le 7, la capitale du Sundgau est libérée par la 27e brigade d’infanterie. Le 8, poursuivant leur effort, les Français s’emparent de Mulhouse. Mais, l’espoir entretenu par ces victoires rapides se brise rapidement. En effet, les Allemands dépêchent de nouveaux renforts. À la hâte, les Français évacuent Mulhouse et se replient sur Belfort. La situation est des plus délicates. Pour éviter un désastre militaire, Joffre crée l’armée d’Alsace en vue de reprendre l’offensive. Le 21, Colmar et la vallée de la Thur et celle de la Doller sont définitivement dégagées de la pression ennemie. Mais au plus sud, Mulhouse, prise à nouveau le 17 août, doit définitivement être abandonnée le 25. En raison d’un nouveau repli la 1re armée, les Français cessent leur mouvement offensif dans la plaine d’Alsace pour s’accrocher aux contreforts des Vosges.

Le monument aux morts de la commune de Morvillars
Dans l’enceinte de la nécropole nationale, se dresse une lanterne des morts qui est le monument aux morts de la commune. En 1921, après avoir accordé en novembre 1920, le principe d’une concession perpétuelle aux soldats de la commune morts pour la France, le conseil municipal de Morvillars décide d’ériger le monument aux morts de la commune dans l’enceinte du cimetière militaire. Sous la forme d’une lanterne des morts haute de 8 mètres, il est inauguré en 1923. Couronné d’une croix grecque, ce monument porte les noms des 32 enfants de Morvillars morts en 1914-1918 et ceux des cinq décédés en 1939-1945. En demi-cercle, douze tombes de soldats, originaires de Morvillars, entourent ce monument.

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47.542279847213, 6.9303291634023

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